Trail des gypaètes le 26 Avril 2015 28km 1988+ et 1970-
Course rassemblant plus de 25 départements de coureurs à pied.
Dont Yann Mondot une figure dans le monde du Trail team Salomon,
et de la région Christophe Cazeau ex équipe de France duathlon et superbe
traileur et coureur à pied de route aussi, Nabias ex team Salomon espoir petit
fils de berger, Guillaume Beausis ex team Salomon faisant 2ème du championnat
de France de skyrunning et team Hoka en 2015, Christian Montuel un ancien du
vélo et pure traileur au physique d’éthiopien et détestant les distances de
plus de 40km. Tous ces coureurs sont de
vraies machines sur du Trail court, pentu et parcours de montagnards.
Le voilà enfin le 1er vrai trail de montagne réputé
dans notre région des Pyrénées aussi bien par sa difficulté car il se situe en
début de saison où la neige a quitté les lieux il y a 3 semaines. Mais aussi
avec ces 3 sommets et un fort % de pente
dont le célèbre Pybeste à 1340 m+celui
qui fait marcher tous les coureurs même
ceux du haut niveau ! Ce trail
impose une descente de près de 8km ce qui n’est pas rien dans un
secteur escarpé ou règne une faune et flore typiquement méditerranéenes.
Préparé avec soins et un bon ressenti ces derniers 15 jours,
arrivé ce jour serein mais excité à la
fois d’en découdre et vu le niveau national sur la grille tout sera très vite
joué !
Comme le sport n’est pas une science exacte le matin de ce
jour déjà parsemé de soleil, des maux de
ventre me prennent déjà un peu de mon temps. Stress ou pas, le café tiède
version de la veille gentiment offert par le copain qui m’accompagnait me
pousse à la porte ou nombres de sportifs vont avant un départ.
Petit échauffement sans trop d’abus ou plutôt un réveil
musculaire, et quelques accolades avec
les coureurs de région en n’oubliant pas de leur dire qu’il serait bien qu’ils
ne nous fassent pas un départ a 20km/h comme déjà vu en 2014 puis eux aussi
inquiets car le plateau est là et la concurrence est rude .
Je me place comme dab devant non pas pour les narguer les gros
bras mais pour aussi dire par habitude la course se fait devant !
Le départ étant lancé à une allure qui me convient a 17.6
km /h « houlala pas plus » Walter je me dis sur 500m puis
passant a 16.2 et sitôt pris le premier sentier
14 puis 13 km/h
qui sitôt la route s’élevant passant à 10km, voir 9. Les choses se règlent de
suite une groupe de huit coureurs se détachant dont Yann Mondot donnant
l’allure afin de casser certains. Ceci fut fait ! Au km 2 je me situe à
100m de ce groupe avec 2 compères pas des moins contents car reprenant une
allure qui me convient et le cardio ne s’étant pas affolé ce qui me
rassure !!!.
Comme toute bonne chose ne peut arriver sans faille, une douleur
intestinale refait son apparition et loin des moindres. Là c’est moins bon avec
un transit accéléré et je pense à nouveau au café si simplement offert et sans
doute une grosse erreur !! Mais me disant reste cool n’y pense pas il faut
juste ne pas monter dans les
tours ! Je respire bien mais la crispation commence déjà à se faire
sentir !!! Je lâche donc du lest volontairement car je ne me sens pas
bien, la tète vaseuse et les jambes comme vidées ce qui est un mauvais
signe ! Bientôt il sera de sagesse de marcher, non pas par plaisir mais
par obligation m’obligeant même à
m’arrêter de courir , et profitant pour
voir que j’avais cassé la sangle de maintient du lacet du pied droit du coup je
resserre les deux pieds.
Bon, me disant faut y aller mais les jambes ne sont pas là. Cela
m’agace et me met le moral à plat car étant vers la 60 ème place, en plus ma
ceinture cardio me jouant des tours a glissé et tombée, elle s’y met elle aussi alors que ça ne
m’arrive jamais !!!
Je retrouve alors un
copain, Cyril Soubie (déjà partagé un podium avec lui) qui est comme moi malade on fera la course
en mode yoyo; je le double dans les montées et lui me passe dans
les descentes. Certains coureurs vont
même me dire avec rogne « t’en a pas marre de nous doubler » désolé
les copains pas le choix.
Arrive le dernier ravito,
je me renseigne de ma place 45ème bon on y croit pour surtout faire
mieux. N’ayant rien mangé et me sentant bien mieux je prends à la volée de la
banane bien mûre, plus facile que des barres d’effort. J’en mange donc petit à
petit tranquilou dans le tout début du dernier sommet, voila le Pibeste où il
me devient très dur de doubler les gars
sans faire plus d’effort au milieu. Des branchages car le terrain est difficile
et personne ne s’écarte car tout le monde est à bloc voir pour certains à l’agonie !
Il faut passer, les bâtons me manquent... J’ai de bons cuissots qui passent
bien allez go !!! il faut tout mettre !
Je ne me résigne pas à finir comme ceci ! Aussitôt arrivé
au sommet mélange de brouillard et de bruine, j’ai les cuisses qui vont
exploser ! J’arrive de suite sur 20 m à relancer ce qui est bon ; ça me
rappelle les entrainements programmés par Emmanuel. Derrière ca n’accroche pas, tout le monde est
cuit et n’étant pas un bon descendeur, comme en vélo je me dis : « Je
vais la faire à bloc mon échappée, je ne laisse personne
rentrer ! » J’en rattrape certains à bloc les obligeant à
s’écarter !
Me trouvant très bien, je lâche les chevaux pour la fin de
l’épreuve et me foule la cheville sans
gravité. Je peste verbalement à haute voix ! Je me concentre et je
fonce ! Je sens la fibre musculaire me tailler de partout car c’est la 1ere
fois de la saison que je vais aussi vite sur une descente aussi longue. Les
jours prochains risquent d’être durs mais tant pis « rien à
foutre » ! Je le dois pour moi, pour mon entraineur et mon club
Pérols footing !
Oui l’honneur ça compte ! Mince !
Je finis le dernier km au sprint sans mal de jambes et le
physique est nickel...
Résultat 31ème au scratch, à mon gout très amer du
résultat car je me sentais près pour combattre ce jour là. Certes pas pour
gagner, mais au moins pour bagarrer. Au delà de ça, content aussi, car dans ces
moments de doute, il faut se recentrer et chasser le négatif .
Et puis c’est dans la douleur que l’on se construit !
WALTER