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lundi 11 mai 2015

Récit du Trail des Gypaètes par Walter BONNAL

Trail des gypaètes le 26 Avril 2015 28km 1988+ et 1970-



Course rassemblant plus de 25 départements de coureurs à pied.

Dont Yann Mondot une figure dans le monde du Trail team Salomon, et de la région Christophe Cazeau ex équipe de France duathlon et superbe traileur et coureur à pied de route aussi, Nabias ex team Salomon espoir petit fils de berger, Guillaume Beausis ex team Salomon faisant 2ème du championnat de France de skyrunning et team Hoka en 2015, Christian Montuel un ancien du vélo et pure traileur au physique d’éthiopien et détestant les distances de plus de 40km.  Tous ces coureurs sont de vraies machines sur du Trail court, pentu et parcours de montagnards.

Le voilà enfin le 1er vrai trail de montagne réputé dans notre région des Pyrénées aussi bien par sa difficulté car il se situe en début de saison où la neige a quitté les lieux il y a 3 semaines. Mais aussi avec  ces 3 sommets et un fort % de pente dont le célèbre Pybeste  à 1340 m+celui qui fait marcher tous les coureurs  même ceux du haut niveau ! Ce trail  impose une descente de près de 8km ce qui n’est pas rien  dans un secteur escarpé ou règne une faune et flore typiquement méditerranéenes.

Préparé avec soins et un bon ressenti ces derniers 15 jours, arrivé ce jour  serein mais excité à la fois d’en découdre et vu le niveau national sur la grille tout sera très vite joué !

Comme le sport n’est pas une science exacte le matin de ce jour  déjà parsemé de soleil, des maux de ventre me prennent déjà un peu de mon temps. Stress ou pas, le café tiède version de la veille gentiment offert par le copain qui m’accompagnait me pousse à la porte ou nombres de sportifs vont avant un départ.

Petit échauffement sans trop d’abus ou plutôt un réveil musculaire, et quelques accolades  avec les coureurs de région en n’oubliant pas de leur dire qu’il serait bien qu’ils ne nous fassent pas un départ a 20km/h comme déjà vu en 2014 puis eux aussi inquiets car le plateau est là et la concurrence est rude .

Je me place comme dab devant non pas pour les narguer les gros bras mais pour aussi dire par habitude la course se fait devant !

Le départ étant lancé à une allure qui me convient a 17.6 km /h « houlala pas plus » Walter je me dis sur 500m puis passant a 16.2 et sitôt pris le premier sentier  14 puis 13 km/h qui sitôt la route s’élevant passant à 10km, voir 9. Les choses se règlent de suite une groupe de huit coureurs se détachant dont Yann Mondot donnant l’allure afin de casser certains. Ceci fut fait ! Au km 2 je me situe à 100m de ce groupe avec 2 compères pas des moins contents car reprenant une allure qui me convient et le cardio ne s’étant pas affolé ce qui me rassure !!!.

Comme toute bonne chose ne peut arriver sans faille, une douleur intestinale refait son apparition et loin des moindres. Là c’est moins bon avec un transit accéléré et je pense à nouveau au café si simplement offert et sans doute une grosse erreur !! Mais me disant reste cool n’y pense pas il faut juste ne pas monter  dans les tours ! Je respire bien mais la crispation commence déjà à se faire sentir !!! Je lâche donc du lest volontairement car je ne me sens pas bien, la tète vaseuse et les jambes comme vidées ce qui est un mauvais signe ! Bientôt il sera de sagesse de marcher, non pas par plaisir mais par  obligation m’obligeant même à m’arrêter  de courir , et profitant pour voir que j’avais cassé la sangle de maintient du lacet du pied droit du coup je resserre les deux pieds.

Bon, me disant faut y aller mais les jambes ne sont pas là. Cela m’agace et me met le moral à plat car étant vers la 60 ème place, en plus ma ceinture cardio me jouant des tours a glissé et tombée,  elle s’y met elle aussi alors que ça ne m’arrive jamais !!!

 Je retrouve alors un copain, Cyril Soubie (déjà partagé un podium avec lui)  qui est comme moi malade on fera la course en mode yoyo; je le double dans les montées et lui me passe dans les descentes.  Certains coureurs vont même me dire avec rogne « t’en a pas marre de nous doubler  » désolé les copains pas le choix.

Arrive le dernier ravito,  je me renseigne de ma place 45ème bon on y croit pour surtout faire mieux. N’ayant rien mangé et me sentant bien mieux je prends à la volée de la banane bien mûre, plus facile que des barres d’effort. J’en mange donc petit à petit tranquilou dans le tout début du dernier sommet, voila le Pibeste où il me devient très dur de doubler  les gars sans faire plus d’effort au milieu. Des branchages car le terrain est difficile et personne ne s’écarte car tout le monde est à bloc voir pour certains à l’agonie ! Il faut passer, les bâtons me manquent... J’ai de bons cuissots qui passent bien allez go !!! il faut tout mettre !

Je ne me résigne pas à finir comme ceci ! Aussitôt arrivé au sommet mélange de brouillard et de bruine, j’ai les cuisses qui vont exploser ! J’arrive de suite sur 20 m à relancer ce qui est bon ; ça me rappelle les entrainements programmés par Emmanuel.  Derrière ca n’accroche pas, tout le monde est cuit et n’étant pas un bon descendeur, comme en vélo je me dis : « Je vais la faire à bloc mon échappée, je ne laisse personne rentrer ! » J’en rattrape certains à bloc les obligeant à s’écarter !

Me trouvant très bien, je lâche les chevaux pour la fin de l’épreuve  et me foule la cheville sans gravité. Je peste verbalement à haute voix ! Je me concentre et je fonce ! Je sens la fibre musculaire me tailler de partout car c’est la 1ere fois de la saison que je vais aussi vite sur une descente aussi longue. Les jours prochains risquent d’être durs mais tant pis « rien à foutre » ! Je le dois pour moi, pour mon entraineur et mon club Pérols footing !

Oui l’honneur ça compte ! Mince !

Je finis le dernier km au sprint sans mal de jambes et le physique est nickel...

Résultat 31ème au scratch, à mon gout très amer du résultat car je me sentais près pour combattre ce jour là. Certes pas pour gagner, mais au moins pour bagarrer. Au delà de ça, content aussi, car dans ces moments de doute, il faut se recentrer et chasser le négatif .

Et puis c’est dans la douleur que l’on se construit !

WALTER

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